Nous continuons la route et le paysage change : il y a maintenant, de temps à autre, des plantations d'ananas, de bananiers… puis, environ 40 Kms avant Ponvasanh, nous trouvons les premiers pins. Nous sommes maintenant dans la province du Xieng Khouang. Cette région, peuplée de Thaïs, est un haut plateau, au cœur de montagnes verdoyantes. Le climat est bien plus frais, il peut même être froid l'hiver. Cela nous fera du bien de respirer un peu plus facilement !
Xieng Kouang a payé cher la guerre d'Indochine et d'immenses cratères de bombes le montrent. De nombreuses bombes sont encore sous terre et font des morts régulièrement… Curieusement, nous verrons que les habitants se servent de ces bombes comme objets de décoration. La guerre ayant pratiquement rayé de la carte l'ancien chef-lieu, Xieng Khouang, c'est Phonsavanh qui est, depuis 1975, la capitale de la province. Actuellement, c'est une ville d'environ 60000 âmes dans une province de 200000 habitants.
Nous arrivons à 16 heures. Nous avons un petit problème d'hôtellerie, la réservation n'ayant pas été faite mais l'infra structure hôtelière s'est bien développée et notre guide nous trouve vite un lit dans un autre hôtel, plus proche du centre ville. En fait, un petit bungalow , avec une particularité : le lavabo est d'une hauteur plus proche de celle du bidet que d'un lavabo normal… Rigolo ! Nos petites-filles seraient ravies de n'avoir pas besoin de monter sur un tabouret !
Nous sommes un peu déçus quand nous faisons le tour de la ville… Nous sommes bien loin de l'ambiance de Luang Prabang ! C'est mort ! Il est vrai que le coin n'est pas ouvert au tourisme depuis longtemps mais on prend vite des mauvaises habitudes !! Nous faisons quand même un tour au marché où nous goûtons quand même quelques beignets, pas mauvais d'ailleurs, et puis, comme nous n'avions pas grand-chose à voir et à faire, à 18 heures nous étions au restaurant ! Un restaurant local dont la propriétaire a sans doute un « ego » démesuré (comme quoi, ça n'existe pas que chez nous !) : des photos de sa personne, (surtout jeune …) couvrent une bonne partie des murs ! Depuis, elle a mûri un peu (il doit bien y avoir 20 ans de ça !) mais elle était, il est vrai, une très belle femme ! Bref, ils se sont tous mis en quatre pour nous faire un repas moyen en goût mais très bien servi et la patronne nous offre, à la fin, une tournée d'alcool de riz…
Après un petit coucou à nos enfants par internet, il ne nous reste plus qu'à retourner à l'hôtel pour voir … « le grand cabaret », avec notre Patrick Sébastien national ! Etrange, non?!
La nuit fut impeccable et nous nous sommes levés avec les info en français sur TV5 Monde. Ce n'était d'ailleurs pas indispensable de troubler notre quiétude…